mercredi 9 mai 2012

Êtes-vous myrmécophiles ?

          Voilà quelques jours déjà que j'ai de nouvelles locataires. 


"Si l'on donnait aux fourmis l'intelligence de l'homme, ne partageraient-elles pas aussi un   carré de jardin en plusieurs provinces ? "
                      Questions naturelles, Sénèque
 



La fourmi est-elle un symbole ?

Et bien, pour autant que l'on sache, il est difficile de parler de symbole. On pourrait parler d'elle comme quelqu'un de cupide, avare, menteuse, mais aussi prophétique, ingénieuse et secourable.



Un peu de mythologie ?

Myrmex ( "Fourmi") était une jeune athénienne habile à façonner n'importe quelle sorte d'ouvrage, et avait ainsi obtenu l'amitié de la déesse Athéna. Mais un jour, Myrmex se vanta d'avoir inventé la charrue. Crime de lèse-majesté ! Cette invention n'est autre que l’œuvre de la déesse. Vexée, cette dernière métamorphose la jeune femme en fourmi, insecte nuisible aux récoltes. Zeus finira par prendre pitié d'elle et lui rendra son apparence humaine. 




Encore ?

Pourchassé par le roi Minos, Dédale, le grand architecte du labyrinthe du Minotaure part se cacher chez Cocalos. Ne sachant où le trouver, le roi promet une forte récompense à qui saura faire passer un fil dans les spirales d'un escargot.  Séduit par l'argent, Cocalos présente le problème à son hôte. Dédale y parvient ! 

Comment ?

Il suffit d'attacher le fil à la patte d'une fourmi, puis d'introduire l'animal dans la coquille. 

Ingénieux n'est-ce-pas ?



La fourmi - ingénieuse 
Quand les fourmis avancent en file indienne, chacune porte son grain de blé. Si d'aventure certaines n'en ont pas, elles ne tentent pas de voler leurs compagnes. Elles enfouissent ce grain de blé sous terre et le coupent en deux de manière à ce que l'hiver l'humidité ne le fasse pas bourgeonner. Ainsi, elles ne meurent pas de faim ! ( selon le Physiologus )

Un proverbe dit : Il y a de la colère même chez la fourmi  
(il ne faut pas sous-estimer les humbles )




 Une petite fable avant d'aller se coucher ? 

                                  La fourmi et la colombe
 
Une fourmi pressée par la soif était descendue dans une source et, entraînée par le courant, elle était en train de se noyer. Une colombe, l’ayant aperçue, détacha un rameau d’un arbre et le jeta dans la source ; la fourmi monta dessus et fut sauvée. Sur ces entrefaites un oiseleur s’avança avec ses gluaux ajustés pour prendre la colombe. La fourmi s’en étant aperçue, mordit le pied de l’oiseleur, qui, sous le coup de la douleur, jeta ses gluaux et fit aussitôt envoler la colombe.
Cette fable montre qu’il faut payer de retour ses bienfaiteurs
                                                                  
                                                                          Esope

Si cet article vous a plu, vous aimerez alors aussi :
"La longue période d’hibernation prend fin à Bel-O-Kan, la cité des fourmis. Tout un monde s’éveille lentement. 327e, un mâle sexué parti en expédition, retrouve ses compagnons décimés sans avoir même tenté de lutter. Les fourmis naines ont-elles développé une arme secrète et redoutable ?"
Fnac


Jean-Claude Belfiore et son Dictionnaire des croyances et symboles de l'Antiquité m'ont aidée pour cet article !

A vos loupes ! Partez ! 
 Myrmex vous attend !


Tentez de lire désormais en les fourmis
Comme dans un livre ouvert !
Bien à vous

mercredi 2 mai 2012

Maria Wodzinska : la muse de F. Chopin

Lancez la vidéo avant de lire, l'histoire s'apprécie d'autant plus :-)

Evgeny Kissin joue la première ballade en sol mineur de Frédéric Chopin

Frédéric Chopin
        On est en 1831 et Frédéric Chopin retrouve, lors d'un dîner, Maria Wodzinska, cette belle jeune fille qu'il a connue enfant. Il en tombe très vite amoureux. Comme tous les hommes qui la croisent. Chopin a d'excellentes fréquentations, une vie brillante. Sa renommée et son argent en font un mari potentiel pour Marie. Mais au delà de cet aspect , il s'agit d'un véritable coup de foudre d'un côté comme de l'autre.

       Ils passent leurs journées à se promener ensemble. Elle se glisse silencieusement près de lui lorsqu'il se met à composer sur son piano. Lui, qui est d'une nature fragile, semble enfin respirer la santé.

      Lorsque Frédéric Chopin est amené à rentrer à Paris, une relation épistolaire s'installe entre les deux amis. En 1836, il reçoit toujours ses nombreuses lettres dans lesquelles elle lui demande s'il compose. Oui, il compose. Et c'est parmi d'autres qu'est éditée cette première ballade en sol mineur, narration de ses pensées amoureuses. Non, je ne vous conterai pas l'issue de leurs amours ! Cependant, vous pouvez vous arrêter sur Chopin, L'impossible amour d'Eve Ruggieri. Cette chroniqueuse de Radio Classique nous montre comment la vie de Chopin semble tout droit sortie d'un roman.
Wladyslaw Szpilman
     


  Il se peut que vous ayez déjà entendu cette ballade. Le film Le pianiste de Roman Polanski met en images l’œuvre autobiographique de Wladyslaw Szpilman, le pianiste juif qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, s'est trouvé contraint de jouer cette ballade devant un allemand.


 
Extrait du film Le pianiste, Roman Polanski

        Je vous conseille bien entendu d'écouter ces deux versions dans leur totalité. Chaque mouvement exprime une émotion différente. Frédéric Chopin nous parle, alors écoutons-le...

            Lorsque j'ai besoin de me détendre, c'est du Chopin que je joue. Quand j'ai besoin de réfléchir, c'est du Chopin que j'écoute. Et quand j'ai envie de partager quelque chose avec vous, c'est à Chopin que je pense.

En espérant que désormais, vous pourrez lire en Frédéric Chopin...
Comme dans un livre ouvert

Bien à vous 

mardi 1 mai 2012

Le confident, Hélène Grémillon ( France )


Le confident

Le confident est le premier roman d'Hélène Grémillon. Cette jeune femme frêle et souriante nous installe dans le fauteuil de voyeurs. Voilà des vies et des destins dont nous voulons connaître l'issue à tout prix...







      Hélène Grémillon nous conte une histoire à double focalisation : d'un côté, nous entrons sans frapper dans la vie de Camille, la narratrice. Puis, en même temps qu'elle, nous découvrons l'existence d'un étrange inconnu qui s'adresse à elle sous forme épistolaire. Mais qu'il n'y ait pas de malentendu ! Il ne s'agit pas d'un jeu de séduction. 

     Cet étranger va bouleverser la vie de Camille en lui envoyant le premier courrier en 1975.

 "Sur fond de Seconde Guerre mondiale, ce roman mêle récit historique et suspens psychologique" ( Le confident, Hélène Grémillon, ed Plon )

    Et si un jour, vous receviez une lettre qui vous révèle la vie de gens que vous ne connaissez pas ?





Paris en 1975
"Un jour, j'ai reçu une lettre, une longue lettre pas signée. C'était un évènement, car dans ma vie je n'ai jamais reçu beaucoup de courrier. Ma boîte aux lettres se bornant à m'annoncer que la-mer-est-chaude ou que la-neige-est-bonne, je ne l'ouvrais pas souvent. Une fois par semaine, deux fois les semaines sombres, où j'attendais d'elles, comme du téléphone, comme de mes trajets dans le métro, comme de fermer les yeux jusqu'à dix puis de les rouvrir, qu'elles bouleversent ma vie. "

Le début de la première lettre
" Annie a toujours fait partie de ma vie, j'avais deux ans quand elle est née, deux ans moins quelques jours. Nous habitions le même village -N.- et je la croisais sans la chercher, l'école, les promenades, la messe. "

Bonne lecture ! Je vous souhaite de pouvoir lire en Hélène Grémillon...
Comme dans un livre ouvert

Bien à vous

Après la pluie... viendra l'beau temps !

Enfin du soleil ! Les oiseaux me l'ont fait savoir très tôt ce matin, puis les rayons à travers les volets... puis les tondeuses ! 

Mythologie  - Les parents des Dieux - Perséphone -
Savez-vous comment les grecs comprenaient-ils les saisons dans l'Antiquité ? 


        Déméter, qui était une sœur de Zeus, était la déesse de la moisson, des champs de blé et d'orge. Elle représentait l'agriculture ( chez les romains, son nom était Cérès , oui oui "comme les céréales" !!) .  Elle est la gardienne de la régularité des cycles conditionnant la vie terrestre.


   





      Puis un jour, Hadès le dieu des Enfers enleva la jeune Perséphone qui n'était autre que la fille de la déesse.
Séparée de son enfant, Déméter se laissa dépérir. La sécheresse ayant tout brûlé, les athéniens se retrouvèrent sans nourriture.



Alors, Zeus alla voir Hadès afin que ce dernier rende Perséphone à sa mère. Le retour n'était possible qu'à UNE seule condition : n'avoir jamais rien mangé aux Enfers. Malheureusement, Perséphone, tentée par son mari, avait avalé quelques pépins de grenade. 





    Un pacte fut alors scellé : six mois de l'année, Perséphone serait aux Enfers avec son mari, les six autres avec Déméter. 

         Ainsi, l'automne était le moment où Déméter s'attristait du départ prochain de Perséphone pour rejoindre son mari aux Enfers. 
        Puis arrivait l'hiver. Déméter laissait la terre athénienne à l'abandon. 
       Au printemps, elle savait que sa fille allait revenir, la terre renaissait en même temps que la déesse.
        L'été, quant à lui, représentait l'explosion de joie des retrouvailles.
 
                                  N'est-ce pas un joli mythe ?

                                                 Photo prise cet après-midi

En espérant que vous avez pu profiter de cette journée ensoleillée !

Bien à vous