lundi 30 avril 2012

On s'envole ?


Un peu de pub avant d'aller se coucher ?  Non Air France n'est pas le chorégraphe ni le compositeur de cet " Envol" , vous vous en serez doutés ! 

C'est à un chorégraphe français de danse contemporaine, Angelin Prejlocaj, que nous devons ce doux moment , tiré de Le Parc (créé pour le ballet de l'Opéra de Paris)
Quant à la musique, vous vous laisserez bercer par le concerto n°23 pour piano de Mozart
Danseurs : Aurélie Dupont et Manuel Legris

L'Oracle della Luna, Frédéric Lenoir ( France)

L'Oracle della Luna



      Ma première rencontre avec Frédéric Lenoir... Quel moment ! Nous sommes en 2010, à la Foire aux Livres de Brive ( en Corrèze)  et il vient présenter son Petit traité de vie intérieure. S'ensuivent d'autres rencontres qui m'apportent toujours beaucoup !
     Possédant plusieurs cordes à son arc, il est à la fois directeur du magazine Le Monde des Religions, historien des religions, philosophe, sociologue et romancier. Il anime aussi une émission sur France Culture tous les dimanches matins ( Les Racines du ciel) et participe à l'émission C dans l'air sur France 5 en tant qu'invité.



J'ai beaucoup hésité avant de vous parler de ce roman pour la simple et bonne raison que ce n'est qu'en le lisant que nous nous rendons compte de tout ce qu'il nous apporte.

L'Oracle della Luna conte l'histoire d'un jeune paysan, Giovanni, au cœur du XVI ème siècle, en quête de la fille des Doges. Ce qui pouvait s'apparenter à un roman d'amour ordinaire devient très vite une quête initiatique.

        Nous, lecteurs, devenons acteurs. Cette quête devient la nôtre. Frédéric Lenoir nous balade entre pensées philosophiques, mystique chrétienne, astrologie, kabbale et j'en passe...

      " La peur se lisait sur le visage des villageois. Regroupés à quelques enjambées de la cabane, ils étaient figés, les yeux rivés sur la masure. Des gouttes de sueur perlaient sur les fronts ravinés. Puis le vieux Giorgio leva le poing et hurla :
                      - Mort à la sorcière !

                      - Mort à la sorcière ! reprirent en chœur la vingtaine d'hommes et de femmes qui s'étaient hardiment engagés dans la forêt, déterminés à en finir avec la malédiction."
                                                     L'Oracle della Luna, Frédéric Lenoir ( début du prologue)

Je terminerai par ce petit conseil : lisez ce roman en écoutant Era Classics. Les musiques de cet album créent une ambiance en adéquation avec le texte...  Et n'hésitez pas à venir me donner vos impressions !


Je vous souhaite donc de pouvoir lire en Frédéric Lenoir ...
comme dans un livre ouvert.

Bien à vous

 

Voici quelques réactions de lectrices et lecteurs ( famille, amis ) pour vous montrer que je ne vous ai pas menti ! Vous inciteront-elles à vous engager dans cette aventure ?


" Je viens d'achever la lecture de l'Oracle della luna. La fin est bouleversante (...) Moi qui ne suis pas férue de religion, ce livre m'interpelle... Sa dimension philosophique me parle."
 " Subjuguée, déroutée, beaucoup d'émotion dans ce chemin philosophique des trois religions au travers de personnages haut en couleurs. On n'en sort pas indemne !"





 

Qui a dit que les gens ne lisaient plus ?

Qui a dit que les gens ne lisaient plus ? 


 Parce qu'il fait un temps automnal, je vous propose un petit tour à la foire du livre de Brive !


         Chaque année, au début du mois de novembre, la halle Georges Brassens à Brive (19) fourmille de monde. Le temps d'un week-end, elle ouvre grand ses portes à la Foire aux Livres et par le même biais à ses milliers de visiteurs (autochtones ou grands voyageurs!). Armez-vous de patience, d'une bouteille d'eau et d'un sac à dos  (vous ne repartirez sûrement pas les mains vides...  ) ! 

     Voilà l'occasion de croiser des romanciers à succès, mais aussi des philosophes, des dessinateurs, des journalistes, des sportifs ou encore des personnalités politiques. Il devient alors plus aisé d'échanger avec eux, certains n'étant pas des adeptes d'internet, et de recueillir quelques secrets d'écriture par exemple.

En outre, vous pourrez assister à leur conférence et leurs entretiens.
Et même pourquoi pas, vous restaurer  !

Ah, et j'oubliais... entrée gratuite ... Plus aucune excuse !


dimanche 29 avril 2012

Dimanche pluvieux, dimanche heureux ?



      Finies les vacances ! Des jours et des jours que la pluie clapote sur le rebord de nos fenêtres et je suis sûre qu'aucun d'entre vous ne viendra me contredire ...

      Alors, que faire ? Je n'ai d'autre choix que de me plonger dans un bon livre (et aujourd'hui ce sera La parole perdue de Frédéric Lenoir et Violette Cabesos) ... ou dans un bon canapé devant le poste de télévision, un thé fumant à portée de main !

      Et vous, le dimanche, que faites-vous pour ne pas laisser le blues prendre le pas sur votre moral ? 

Bien à vous

La meditation de Thaïs- Massenet


 
Anne-Sophie MUTTER qui n'a alors que 13 ans est dirigée par Herbert Von Karajan

Parce que la musique adoucit les mœurs....
A méditer...

Bien à vous

Article tiré du journal Le Monde Hors Série, Jeux





"Le texte est souvent rapproché de l'étoffe du tissage. Pourquoi ?
Ulysse tentant de se faire reconnaître par Pénélope  Musée du Louvre


        Le mot tissu que nous employons aujourd'hui a pour origine, après bien des aléas, le verbe latin "texere" qui signifiait tisser.
       Le participe passé de ce verbe latin était textus "tissé" qui désignait aussi bien un morceau de tissu que la trame d'un tissu. De cette "trame", naquit l'idée d' "enchaînement"d'un récit - nous parlons d'ailleurs toujours de la trame d'un récit. - et, de là, le mot désigna l'histoire elle-même.
Pénélope ne racontait-elle pas des histoires à ses prétendants en détissant la nuit ce qu'elle avait tissé le jour ?"

Le caveau de famille, Katarina Mazetti (Suède)


          En ces jours pluvieux et moroses, pourquoi ne pas partir quelques heures en direction de la Suède ? 
       Katarina MAZETTI offre une suite à son roman Le mec de la tombe d'à côté , tout en gardant sa marque de fabrique : l'humour. Pourtant, il me semble ( et cela n'engage que moi !) que les sentiments y sont encrés plus profondément, comme si l'auteur avait mûri entre ces deux opus. Moins de sexe, plus de sentiments ( pas toujours bons cela dit !) . Désirée, dont l'horloge biologique se fait de plus en plus pressante, demande à Benny (son ancien amant) de lui servir de géniteur. Ils n'auront droit qu'à trois essais. Si cela ne fonctionne pas, alors ils ne se reverront plus. Et si ça marche ?

         Vous passerez d'un point de vue à l'autre, de celui d'un homme à celui d'une femme, de celui d'un paysan à celui d'une citadine. Vous avez des préjugés ? Profitez-en, ça ne durera pas ! L'auteur ne veut pas d'un monde manichéen. Hors de question aussi de ridiculiser le monde rural au profit du monde urbain. Ce roman au langage courant, parfois même familier, se laisse lire d'un trait. Lena Grumbach, la traductrice aux éditions Gaïa, semble rester proche ( je dis "semble" parce que je ne pipe mot en suédois ! )  du style de l'auteur, quitte à commettre quelques impairs , que remarqueront sans aucun doute les amoureux de notre langue ! 

" 1. Benny
La première nuit, en quittant l'appartement de Désirée je me suis cassé la figure dans l'escalier, et je pense que c'était tant mieux. J'ai glissé sur plusieurs marches, me suis rattrapé avec le coude contre la cage d'ascenseur - aïe, saloperie ! - et me suis retrouvé sur un genou, la jambe formant un angle bizarre, j'ai même eu l'impression d'entendre un craquement."
       Le caveau de famille, Katarina Mazetti, ed. Gaïa 2011, trad Lena Grumbach

Je vous le conseille donc, et vous pourrez ainsi voir en Mazetti ... 
Comme dans un livre ouvert